Un animal sauvage peut croiser votre route
Biches, chevreuils, sangliers, solitaires ou en harde… En zones rurales, il arrive que ces animaux sauvages, toujours imprévisibles, s’approchent de la route pour traverser. Restez vigilant ! Surtout quand la luminosité est faible, le moment que ces animaux préfèrent pour sortir des bois.
Article mis à jour le 23 Juil 2024
Le risque : heurter un animal sauvage
C’est surtout en fin de journée ou de nuit que le risque de croiser cervidés ou sangliers est le plus élevé, alors que ces animaux sauvages se déplacent à la recherche de leur nourriture.
Le risque de collision avec un animal sauvage s’amplifie aussi :
– durant la saison froide,
– lors de l’ouverture de la chasse alors que les déplacements des animaux augmentent,
– près des bois ou des forêts
– dans les zones d’implantation du panneau de danger A15b, complété par un panonceau d’étendue qui signale les points de passage parfois sur plusieurs centaines de mètres.
Jusqu’en février, à la fermeture de la chasse, automobilistes et adeptes du deux-roues devront redoubler de vigilance, dans les régions giboyeuses. Pour limiter les conséquences d’une rencontre inopinée – et dangereuse – avec le gibier chassé, surtout le plus imposant.
Comment agir pour éviter la collision avec un animal sauvage ?
→ Ralentir, redoubler de vigilance et surveiller les bas-côtés dans les zones susceptibles de livrer passage à des animaux sauvages :
- en apercevant le panneau de danger A15b, en bordure de route, parfois accompagné d’un panneau de limitation de vitesse
- en longeant des bosquets, des bois, des forêts…
- en circulant dans des zones de faible visibilité, au détour d’un virage par exemple
- ou encore, si vous êtes équipé, en recevant l’alerte de l’appli intégrée à votre GPS, un système qui commence à se développer en France
→ Restez vigilant, car sangliers et cervidés se déplacent rarement tout seuls, le premier animal aperçu est souvent accompagnés de nombreux autres.
→ Évitez les coups de volant brusques, au risque de modifier dangereusement la trajectoire, de perdre le contrôle du véhicule…
Que faire en cas d’accident avec un animal sauvage ?
- Enfilez, et faites porter aux passagers, un gilet rétroréfléchissant
- Placez un triangle de présignalisation pour alerter les autres usagers… et pour éviter un suraccident
- Prévenez les forces de l’ordre
- Conservez des preuves de la collision (témoignages, photos…)
- Déclarez l’accident à votre assureur dans les 5 jours (ouvrés).
Il peut s’agir d’une espèce protégée, d’une espèce menacée, de « petit » gibier (lapin, perdrix…) qu’il faut laisser sur place ou une espèce chassable de « grand » gibier (sanglier, cerf, daim…) que l’automobiliste pourra conserver. Sous condition : « Le grand gibier tué accidentellement et en tout temps à la suite d’une collision avec un véhicule automobile peut être transporté sous réserve que le conducteur en ait préalablement prévenu les services de la gendarmerie nationale ou de la police nationale. » (article L 424-9 du Code de l’environnement)
L’indemnisation
- Votre véhicule a été abîmé
La garantie « tous risques » ou « dommages tous accidents » couvre les dégâts matériels.
A noter : le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) n’intervient pas pour l’indemnisation des dommages matériels, en cas de collision avec un animal sauvage.
- Vous avez été blessé
La garantie « conducteur » ou «individuelle accident » couvre l’indemnisation pour les blessures, en totalité ou partiellement selon le contrat souscrit. Sinon, le FGAO peut intervenir. A lire aussi, le livret de l’indemnisation du FGAO.
Les passagers blessés seront aussi indemnisés (au titre de la garantie « responsabilité civile » du véhicule).
Quelques solutions d’aménagement pour limiter les points de rencontre entre animaux et véhicules motorisés
- Des passages pour la faune sauvage, écoducs ou écoponts, à l’intention des petits animaux (amphibiens, hérissons, lièvres …) ou pour le gros gibier (sanglier, chevreuil, daim…) sont aménagés près de certaines infrastructures, notamment les autoroutes. Ce sont, soit des ouvrages d’arts enjambant les voies de circulation, soit de petits tunnels creusés sous la route.
Des exemples ? L’écopont surplombant une 2×2 voies dans l’Ain ou celui de l’autoroute A89 dans le Loiret.
Une solution plus facile à mettre en œuvre lors de la réalisation de nouvelles infrastructures.
Et surtout, plus adaptée que tous les avertisseurs à ultrasons qui ont fait la preuve de leur inefficacité, essentiellement parce que ces animaux… semblent ne pas percevoir les ultrasons.
Et aussi,
- éloigner les animaux de la route. Ce qui suppose d’agir sur les lieux de vie des animaux, en leur offrant des refuges, en rassemblant leur nourriture loin des voies de circulation, en installant des clôtures…
- aménager les abords des routes : limiter les bosquets, dans lesquels les animaux restent à couvert, et la végétation qui les nourrit…
Enfin, la situation est préoccupante dans le monde entier : c’est à lire ici.