Priorité au siège auto !
Vous emmenez vos enfants ou vos petits enfants en voyage en voiture ? Toujours dans leur siège auto ! Avant de prendre la route, quelle que soit la durée du trajet, n’hésitez pas à relire nos conseils. Il en va de la sécurité de vos jeunes passagers, des bébés comme des plus grands !
Article mis à jour le 22 Juil 2024
Article mis à jour le 3 juin 2022 –
Pour la réduction du nombre d’enfants tués sur la route : une TVA à 5,5% sur les sièges auto. Signez notre pétition !
Le code de la route précise que l’utilisation d’un dispositif de retenue pour enfant est obligatoire jusqu’à l’âge de 10 ans, sauf si la morphologie de l’enfant est adaptée au port de la ceinture de sécurité. “Adaptée”, c’est-à-dire ?
- Si l’enfant mesure moins d’1,35 m, il est trop petit pour utiliser la ceinture seule. Car celle-ci serait mal positionnée – passant sur le cou et non sur l’épaule, et sur le ventre et non sur le haut des cuisses. Ce qui pourrait blesser l’enfant en cas de choc ou de freinage brutal. Donc jusqu’à ce qu’il atteigne la taille d’au moins 1,35 m, le rehausseur est indispensable.
- A partir d’1,50 m, l’enfant peut s’attacher avec la seule ceinture. Le rehausseur ne devrait plus être utile.
- C’est entre 1,35 m et 1,50 m que peut se poser la question de continuer (ou non) à utiliser le rehausseur. Le choix dépend du véhicule : dans certains, la ceinture pourra être bien placée sur le corps de l’enfant, passant sur l’épaule et sur le bassin ; pas dans d’autres. Toutefois, il est préférable de conserver le plus longtemps possible le rehausseur, d’autant que la plupart d’entre eux sont conçus pour être utilisés par des enfants pesant jusqu’à 36 kg. Ce qui correspond en moyenne à l’âge de 11-12 ans.
Enfin, il est possible que, par confort, parce qu’il aime être un peu surélevé…, un enfant souhaite s’installer le plus longtemps possible dans son rehausseur. Rien ne vous oblige à l’en priver.
Oui, à condition de vérifier que le siège prêté est bien homologué, que vous disposez de la notice vous permettant de l’utiliser correctement et qu’il n’a subi ni choc ni accident. Au moindre doute, déclinez la proposition.
Et si vous profitiez des vacances pour acquérir un siège auto ? Si votre voiture s’y prête, choisissez-le muni d’une fixation Isofix1, ou à la norme I-Size2 : il sera plus sûr, plus facile d’utilisation et limitera les risques de mauvaise installation.
1 – Système d’attache qui limite les erreurs d’installation du siège auto et facilite sa fixation. Plus efficace en cas de choc car le siège est bien solidaire du véhicule. Obligatoire dans les véhicules neufs depuis 2011.
2 – Norme européenne des sièges auto qui acceptent l’Isofix. Cette norme I-size (ou ECE R129) coexiste depuis 2013 avec l’ancienne norme (ECE R44/04). Améliore la protection des enfants en voiture.
C’est la position qui expose le moins l’enfant au risque de traumatisme cervical en cas d’accident. Pourquoi ? La tête d’un bébé représente le quart de son poids total (contre moins d’1/10e chez l’adulte…). Aussi, en cas de projection violente vers l’avant, le cou d’un bébé, encore “élastique”, ne sera pas en mesure de retenir la lourde tête sans séquelles physiques, parfois très graves.
Par contre, en cas de choc frontal du véhicule, si le siège enfant est en position « dos à la route », le dos et la tête de l’enfant sont retenus directement par le dossier du siège auto, ce qui limite fortement le risque de blessure à la tête et au cou.
Attention ! Seuls les sièges spécifiquement conçus pour cette position peuvent être placés dos à la route.
Jusqu’à 10 ans, la réglementation impose aux enfants, chaque fois que c’est possible, de voyager à l’arrière dans le dispositif de retenue adapté à leur morphologie. Dans un véhicule de location, aussi. Et y compris pendant les vacances !
Vous auriez aimé pouvoir installer votre enfant à vos côtés pour converser, jouer ou partager les merveilles du paysage… Attendez qu’il grandisse encore un peu ! La place arrière est obligatoire jusqu’à 10 ans, sauf dans quelques rares cas, réglementairement énumérés. Pour en savoir plus, lire « cas particuliers »
Le mieux, c’est d’installer, à la place avant, l’enfant le plus jeune dans son siège « dos à la route ». La réglementation vous y autorise et la sécurité vous le recommande ! A condition de désactiver l’airbag passager qui pourrait être dangereux dans cette configuration. Mais vérifiez bien (sur la notice, par exemple) que le siège est prévu par le fabricant pour être placé « dos à la route ». Ils ne le sont pas tous !
Souvenez-vous aussi que la norme I-size des sièges permet d’y installer les tout jeunes enfants « dos à la route » jusqu’à 15 mois, voire 4 ans pour certains modèles.
Dans un camping-car, les passagers enfants ou adultes sont transportés comme dans une voiture. Autrement dit, chacun dispose d’une place assise et s’attache, soit dans le siège auto adapté à sa morphologie, pour les plus jeunes, soit en bouclant la ceinture seule, pour les plus grands (jamais avant 1,35 m).
Donc en roulant, pas question de s’allonger pour dormir ! Ni de jouer dans la caravane ou le camping-car, même si le trajet vers le lieu de vacances dure longtemps ! C’est interdit et dangereux. Au moindre coup de frein un peu brusque ou en cas de collision, ils pourraient se cogner, voire être éjectés…
Les dispositifs de retenue commercialisés dans les pays de l’UE sont conformes aux normes européennes et peuvent être utilisés dans toute l’UE. La marque d’homologation figure dans un cercle ; elle se compose de la lettre E suivie du numéro du pays ayant procédé à l’homologation (2 pour la France, 9 pour l’Espagne…). De la même façon, les sièges auto venus d’Italie ou du Danemark s’utilisent sans problème en France.
Mais si vous changez de continent, renseignez-vous avant de partir. Aux États-Unis ou au Canada, par exemple, les normes sont différentes. Évitez de vous encombrer d’un siège auto qui se révélerait inutilisable !
Et transformer votre voyage en un moment de sérénité et de détente…