Les nouveaux moyens de mobilité urbaine
Pour la mobilité urbaine, les nouveaux modes de transport, électriques, séduisent. On s’y déplace en position debout. Ils sont maniables, peu encombrants, rapides et ludiques. Ils suscitent aussi quelques interrogations. Sont-ils sans danger ? Où et comment les utiliser ?… Le point sur la question, avec quelques conseils.
Article mis à jour le 19 Sep 2023
Une vidéo 360° pour bien rouler à trottinette électrique
Pratique en mobilité urbaine, rouler à trottinette ne s’improvise pas.
Regardez la vidéo réalisée par l’association Prévention Routière en partenariat avec Allianz. Elle propose, en images dans toutes les directions, une série de conseils, faciles à suivre !
Vous y découvrirez comment bien s’équiper, comment déjouer les pièges de la circulation, notamment celui de l’angle mort, comment s’abstenir de surprendre les piétons… pour éviter de vous mettre en danger et de gêner les autres.
Regarder la vidéo à 360° sur youtube
Mobilité urbaine et nouvelles catégories de véhicules
Il s’agit d’un véhicule à 2 roues, sans pédales, dont la vitesse est limitée à 25 km/h par construction, et qui dispose d’un moteur de moins de 350 W. Il transporte une seule personne.
Il est entré dans le Code de la route avec un décret du 14 janvier 2022.
Les engins de déplacement personnel (EDP) ont fait leur entrée, comme nouvelle catégorie de véhicule, dans le code de la route : le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 (au JO du 25 octobre) définit leurs caractéristiques techniques et leur usage, circulation et stationnement, sur la voie publique.
- Les engins de déplacement personnel non motorisés (skate-board, roller, trottinette…) ou EDP peuvent être utilisés sur les espaces dédiés aux piétons, notamment les trottoirs… à condition qu’ils circulent au pas.
- Les engins de déplacement personnel motorisés ou EDPM (notamment la trottinette électrique) font l’objet d’une réglementation spécifique depuis le 25 octobre 2019 (voir plus bas).
Quelques exemples, en plus de la trottinette :
- le gyropode – Deux grosses roues, une plateforme pour poser ses pieds et un guidon. Il faut pencher le corps : en avant pour avancer, en arrière pour freiner. Et pour tourner, il faut pencher le guidon vers la droite ou vers la gauche. Peut atteindre 20 km/h ;
- le monocycle (ou gyroroue ou wheel) – Une seule roue et deux pédales (rétractables) de chaque côté. Se manœuvre comme le gyropode. Certains modèles peuvent rouler au-delà de 30 km/h ;
- l’hoverboard – Deux petites plateformes entre deux roues – Peut atteindre 15 km/h.
Les EDPM soumis à réglementation
Voici les mesures introduites par le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 complété par les arrêtés des 24 juin et 22 juillet 2020, ainsi que le décret du 31 août 2023 (paru au JO du 1er septembre) pour les engins de déplacement personnel motorisés : trottinette électrique, hoverboard, gyropodes, monoroue…
Se conformer aux règles générales
- Avant 14 ans, pas question de se lancer sur un EDP motorisé.
- Il s’agit de mode de transport individuel : il est proscrit de s’y déplacer à plusieurs.
- Ni écouteurs ni téléphone.
- C’est une catégorie de véhicule terrestre à moteur qui doit être assuré.
- Pour circuler sur la voie publique, l’engin est conçu pour ne pas dépasser 25 km/h.
S’équiper
- Rétroréfléchissant. Un vêtement ou un équipement (gilet, brassard…) rétro-réfléchissant s’impose à l’usager quand la visibilité est insuffisante ou de nuit, y compris en ville.
- Casqué. Comme à vélo, le casque est fortement recommandé.
- Indispensables. Depuis le 1er juillet 2020, les EDPM sont équipés de feux de position avant et arrière, de catadioptres arrière et latéraux, d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore.
Respecter les règles de circulation
- Pas de circulation sur le trottoir pour les EDPM, sauf s’ils sont tenus à la main.
- En ville, toujours circuler sur la piste ou la bande cyclable (quand elle existe) ; s’il n’y en a pas, sur les voies dont la vitesse est inférieure ou égale à 50 km/h.
- Hors agglomération, utiliser piste cyclable ou voie verte.
Et hors agglomération, les élus locaux peuvent autoriser les EDPM à rouler sur les routes dont la vitesse maximale atteint 80 km/h. A condition de porter un casque et un équipement rétro-réfléchissant, de disposer d’un éclairage complémentaire et d’allumer les feux de position de l’engin.
→ → → Les sanctions
– Toute infraction à la circulation, y compris le transport d’un passager, est une contravention de la 2e classe sanctionnée d’une amende de 35€.
– Circuler sur le trottoir ou sur un engin débridé est une contravention de 4e classe, sanctionnée d’une amende de 135€.
– Circuler sur un engin dont la vitesse, à la construction, est supérieure à 25 km/h, est une contravention de 5e classe, sanctionnée d’une amende de 1 500 €.
Objectif ? Inviter les adeptes du vélo, de la trottinette ou de tout autre EDPM (engin de déplacement personnel motorisé) à #SeLaRoulerDouce !