I’m driving in the rain
Alors que le mois de mars rime traditionnellement avec fortes pluies, le Nouvel Observatoire des Risques Routiers et de la Mobilité a étudié les déclarations et le comportement des conducteurs confrontés aux giboulées.
Article mis à jour le 05 Nov 2021
Si cette étude montre que les automobilistes sont inquiets lorsqu’ils roulent sous des pluies intenses, elle prouve également, qu’en réalité, ils ne changent pas du tout leur comportement et n’adaptent pas leur vitesse !
Quelles sont les inquiétudes des conducteurs lors de giboulées ?
Interrogés sur leurs inquiétudes lors de giboulées, les conducteurs évoquent le manque de visibilité (51%), viennent ensuite l’état de la chaussée (42%), les distances de freinage (41%), la vitesse des autres véhicules (41%) et la tenue de route du véhicule (38%). Lorsqu’on les questionne plus précisément sur les distances de freinage, on constate qu’ils sont, dans ce cas, près d’un tiers à sous-estimer l’augmentation des distances de freinage. Ils courent ainsi un danger pour eux-mêmes et pour les autres.
Quel est le comportement réel des conducteurs lors de giboulées ?
Le Nouvel Observatoire des Risques Routiers et de la Mobilité permet de confronter le déclaratif et le comportement réel des conducteurs via une application dédiée : « la communauté des éclaireurs ». Au total, depuis avril 2018, la communauté des éclaireurs a permis de recenser les données de plus de 69 000 heures de conduite couvrant 1 997 000 km grâce à la participation de 1 473 conducteurs.
Ainsi l’analyse des data récoltées lors de fortes pluies, dévoile des résultats sans appel : les conducteurs diminuent leur vitesse de seulement 1 km/h en moyenne, tous réseaux confondus… Pourtant le risque d’avoir un accident corporel est multiplié par deux par temps de pluie. Les conducteurs adaptent donc trop peu leur vitesse pour compenser la perte d’adhérence et le manque de visibilité en cas de giboulées.
Les conseils de prévention
Pour les associations Prévention Routière et Assurance Prévention, cette étude met en lumière le décalage entre la théorie et la pratique. Elles rappellent les conseils essentiels à une conduite sous la pluie :
- S’informer sur la météo et les conditions de circulation
- Vérifier ses équipements (essuie-glaces, pneumatiques, éclairage)
- Adapter sa conduite (réduire sa vitesse, augmenter sa distance de sécurité et allumer ses feux)
Méthodologie du Nouvel Observatoire des Risques Routiers et de la Mobilité
– Une enquête réalisée en ligne les 12 et 13 février 2020, auprès de 935 Français âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française.
– Mise en perspective avec analyse des données enregistrées sur les déplacements, les vitesses, les comportements, les horaires, la météo ou l’infrastructure grâce au panel « les éclaireurs » (usagers de la route connectés à une application dédiée). 1473 individus ont contribué depuis son lancement et ont permis de collecter 1 967 141 km parcourues représentant 69 421 heures. Données au 15 février 2020.
Ne manquez pas le sujet du mois prochain : Petits rouleurs / Gros rouleurs