Femme enceinte et conduite
Conduire enceinte, c’est possible. La voiture n’est certes pas le moyen de transport idéal pour les femmes enceintes. Mais la grossesse n’est pas un obstacle à la conduite. A condition de respecter quelques précautions et de privilégier les trajets courts.
Article mis à jour le 25 Mar 2024
Conduire enceinte : les questions-clés
Pas question d’abandonner la voiture pendant la grossesse. Découvrez comment mettre toutes les chances de votre côté pour préserver confort et sécurité si vous devez conduire enceinte.
- peut-on tout simplement conduire dans cet état ?
- comment adapter sa conduite quand on est enceinte d’un mois, 5 mois, 7 mois, etc.
- ceinture de sécurité et grossesse : ce qu’il faut savoir
- conduire confortablement pendant sa grossesse
Oui bien sûr. Il n’y a aucune incompatibilité !
Rien dans le code de la route n’interdit de prendre son véhicule dans cet état.
Toutefois certains troubles liés à la grossesse qui apparaissent parfois dès les premiers mois, peuvent présenter un réel danger sur la route s’ils se manifestent souvent ou fortement : grande fatigue, nausées fortes, vertiges… Et dans les derniers, mois, d’éventuelles contractions.
De plus, au fil des mois, votre ventre en s’arrondissant va vous gêner dans certaines manœuvres comme la marche arrière.
Dans ces cas, limitez le nombre de trajets et les temps de parcours. Ne prenez pas le volant si ces troubles deviennent trop violents… ou dès que votre ventre prend trop de place.
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Conduire enceinte d’un mois, 5 mois, 7 mois…
Conduire enceinte d’ un mois
Au cours du premier trimestre de grossesse, votre conduite peut être gênée par les inconvénients liés à votre état. Rien d’autre. Nausées, fatigue, etc.
Si vous les ressentez de façon importante, alors conduire vous sera inconfortable. C’est aussi la période où les risques de fausse couche spontanée sont les plus élevés. Demandez conseil à votre médecin sur la meilleure façon de réduire cet éventuel inconfort.
Conduire enceinte de 5 mois
Cette période, comprise entre la 12ème et la 26ème semaine de grossesse, est en général la plus agréable. Les nausées et la fatigue sont derrière vous et les risques d’accouchement prématuré sont très faibles. Voyager pose rarement de problème.
Conduire enceinte de 7 mois
A partir de cette entrée dans le troisième trimestre de grossesse, les statistiques indiquent un accroissement des risques d’accouchement prématurés. C’est aussi la période où les contractions se font plus longues. Prendre la route à ce moment-là s’accompagne donc toujours d’un peu de stress face au risque de perdre les eaux en route. Mieux vaut, si l’on peut, éviter de prendre le volant seule.
C’est aussi le moment de penser à vous équiper d’un siège auto pour transporter votre bébé en voiture dès sa sortie de maternité !
La réponse générale, celle de la réglementation notamment, est clairement non. Mais chaque cas est un cas particulier. Voir l’avis d’expert ci-dessous.
Il n’y a pas de contre-indications à la conduite pour une femme enceinte..
Mais il est utile d’interroger son médecin qui peut avoir certaines recommandations à vous faire.
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Enceinte, attacher sa ceinture et bien s’installer
Une étude américaine montre qu’en cas d’accident, le risque de perdre le bébé est multiplié par 3 en l’absence de ceinture de sécurité.
Pensez aussi au guide-sangle pour femme enceinte : il se place sur le siège, permettant de bien positionner la ceinture, juste sous le ventre de la future maman, au niveau des hanches.
Si vous vous asseyez à la place du passager avant, ne désactivez pas les airbags ! Ils vous protègent, vous et votre enfant, en cas de choc. Et reculez le siège le plus possible afin de pouvoir étendre vos jambes et améliorer ainsi votre circulation sanguine.
Enceinte, peut-on “rallonger” la ceinture de sécurité ?
Attention ! En matière de sécurité, le “bricolage” est interdit. On ne doit s’attacher qu’avec des dispositifs homologués. La ceinture, ici, vous protège vous et votre bébé. Voir l’avis d’expert ci-dessous.
Il vaut mieux éviter les dispositifs qui permettent de rallonger ou de détendre la ceinture. Ils ne sont pas homologués. Et en cas de choc, la ceinture ne pourrait pas pleinement jouer son rôle : elle perdrait en efficacité et ne maintiendrait pas suffisamment. De même, le coussin à caler pour relever le bassin n’est pas une bonne solution : lui non plus n’est pas homologué et il pourrait empêcher la ceinture de fonctionner correctement..
La meilleure protection est offerte par une ceinture à 3 points d’ancrage, avec une sangle diagonale et une ventrale. Ce qui est le cas dans les voitures, à l’avant comme à l’arrière, depuis de nombreuses années. Seules quelques voitures anciennes disposent, souvent à la place centrale arrière, d’une simple ceinture ventrale.
A la place avant, l’airbag passager est une protection complémentaire. A ne jamais désactiver, car il vous protège, vous et votre bébé.
Conduire confortablement enceinte : questions-réponses
Quelle que soit la place que vous occupez, vous devez pouvoir étendre vos jambes pour ne pas « bloquer » votre circulation sanguine. Selon les cas, vous reculerez au plus loin le siège avant ou vous demanderez au passager avant de s’avancer pour vous laisser le plus de place possible.
Commencez par éliminer les situations les plus difficiles… Que vous soyez au volant ou non !
(Voir notre avis d’expert ci-dessous)
– Évitez les journées de circulation dense, classées « rouges » ou « noires »
– Évitez les jours de forte chaleur ou de grand froid quand on est passager
– Privilégiez des routes en bon état pour éviter toute secousse
– Si le voyage est un peu long, ne roulez pas plus de 2/3 heures par jour et arrêtez-vous toutes les heures pour vous délasser et vous dégourdir les jambes
Et si ça ne suffit pas, pas d’hésitation ! Abandonnez la voiture, le temps de votre grossesse.
Chaque fois que c’est possible, il est judicieux de privilégier l’autoroute. Vous éviterez, du moins limiterez, les secousses qui peuvent être néfastes pour le bébé et vous pourrez facilement faire des pauses sur les aires aménagées. Limiter les secousses et les vibrations, c’est aussi rouler plutôt doucement, sans à-coups, notamment au passage de ralentisseurs et dans les virages. Et si l’on est passagère, c’est demander au conducteur d’adapter sa conduite.
Il se peut que votre médecin vous ait alerté sur un risque d’accouchement prématuré.
Si votre médecin vous a alerté sur un risque d’accouchement prématuré ou si votre grossesse est à risque, il n’y a pas à tergiverser : vous ne prenez pas le volant ! Même chose si vous êtes proche du terme.
Dans ces cas-là, votre priorité du moment, c’est de bouger le moins possible. Et de ne pas conduire.
Au moindre doute, n’hésitez pas à interroger votre médecin.
Il prendra en compte le stade de développement du fœtus, votre état de santé, ainsi que les troubles associés à la grossesse (fatigue, nausées, mal de dos, etc.).
Faites de même après un accident, aussi minime soit-il : même si vous n’êtes pas blessée, votre bébé peut souffrir du choc à plus ou moins long terme.
Ménagez-vous !
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Et après l’accouchement ?
L’idéal, c’est d’avoir pensé à l’avance …. à l’après !
De la même façon que vous préparez la venue de votre nouveau-né (ses vêtements, sa chambre…), vous devez penser à la façon dont vous allez rejoindre votre domicile à la sortie de la maternité.
Et organiser votre retour dans les meilleures conditions de sécurité et de confort. Que ce soit dans votre voiture personnelle, en taxi ou en VTC, en transport en commun… Là non plus, pas d’improvisation.
Pour la maman, pas question de conduire : vous n’avez pas la tête à ça et la fatigue vous guette. Laissez-vous transporter. Sans oublier de boucler la ceinture !
JAMAIS sur les genoux, ni dans les bras !
Votre bébé doit être maintenu dans un siège auto adapté à sa morphologie dont vous avez testé l’installation à l’avance. Le mieux, c’est de choisir un dispositif conçu pour être placé dos à la route, la position la plus sûre.
Vous pouvez l’installer, dans cette position « dos à la route », à la place du passager avant. En ayant pris soin de désactiver l’airbag, car sinon ce serait dangereux : votre bébé est trop petit pour la puissance et la masse d’un airbag qui se déclenche.
Vous pouvez aussi vous asseoir, ceinturée, à côté de lui, à l’arrière.
La position « dos à la route » est celle qui expose le moins l’enfant au risque de traumatisme cervical en cas d’accident. Pourquoi ? La tête d’un bébé représente ¼ de son poids total (contre moins d’1/10e chez l’adulte…). Aussi, en cas de projection violente vers l’avant, le cou d’un bébé, encore « élastique », ne sera pas en mesure de retenir la lourde tête sans séquelles physiques, parfois très graves.
Par contre, en position « dos à la route », le dos et la tête de l’enfant sont retenus directement par le dossier du siège auto. Ce qui limite fortement le risque de blessure à la tête et au cou.
Ne négligez pas la question de la sortie de la maternité, du retour à votre domicile et du choix du siège-auto pour le nouveau-né.
N’hésitez pas à demander un siège auto pour votre bébé au moment de la réservation, sans oublier de préciser qu’il s’agit d’un nouveau-né.
Vous pouvez aussi apporter votre propre siège auto.
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Que faire après un accrochage ?
Si vous avez été impliqué dans un accrochage, voire un accident, même à faible vitesse et sans dommages, ne renoncez pas à consulter votre médecin.
Lui seul pourra se prononcer sur la nécessité d’un examen médical complémentaire destiné à vérifier que la collision n’a pas eu d’impact pour le bébé.