Conduire par mauvais temps
La conduite par mauvais temps peut être déstabilisante car les repères acquis en temps normal sont brouillés. Redoublez de vigilance si les conditions météo sont mauvaises. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, en présence de verglas ou brouillard : réduisez votre vitesse et anticipez !
Article mis à jour le 31 Juil 2024
Conduire sous la neige
Neige en prévision ? Mieux vaut reporter votre déplacement !
Si la neige vous surprend sur la route, réduisez votre vitesse et veillez à vous rendre bien visible, voire arrêtez-vous à un endroit qui ne gêne pas la circulation.
Le comportement à adopter :
- réduisez votre vitesse
- prévoyez que la distance de freinage est allongée : adaptez les distances de sécurité, en conséquence ;
- allumez les feux de croisement et les feux de brouillard avant et arrière en cas de fortes chutes;
- laissez la priorité aux engins de salage et circulez dans leurs traces.
Conduire sous des chutes de neige ou sur route verglacée exige des pneus assurant une bonne adhérence.! Et de la prudence de la part du conducteur. Le point sur les équipements hivernaux.
L’hiver : un équipement adapté
Pour rouler dans les meilleures conditions l’hiver et notamment en prévision des intempéries, vérifiez :
- la propreté des surfaces vitrées et des feux ;
- l’état des pneumatiques, l’usure et la pression ; le pneu est le seul élément de liaison entre le véhicule et la route, son bon état garantit la tenue de route et un freinage efficace ;
- le niveau du liquide du lave-glace “spécial hiver”
- le niveau d’huile
- le bon état de la batterie
En cas de verglas
N’utilisez votre véhicule qu’en cas d’absolue nécessité ! Si toutefois, vous devez prendre la route :
- équipez-le de pneus spéciaux ;
- roulez au pas et manœuvrez le plus doucement possible pour garder la maîtrise du véhicule ;
- augmentez les distances de sécurité et anticipez les freinages ;
- méfiez-vous des zones à risque maximal : ponts, zones humides…
- laissez la priorité aux engins de salage et circulez dans leurs traces.
Conduire sous la pluie
Une chaussée mouillée induit de nombreux risques.
- La modification de l’adhérence : sur route mouillée, la perte d’adhérence s’accroît considérablement et des phénomènes d’aquaplaning peuvent apparaître (voir Focus ci-dessous). À l’automne, le risque provient notamment du mélange très glissant eau/feuilles.
- Une visibilité réduite : la pluie modifie la perception des distances et celle des autres véhicules. De même, les conditions de visibilité sont rendues difficiles par les projections d’eau latérales venant des véhicules en train de dépasser.
Le comportement à adopter :
- réduisez votre vitesse : pas plus de 110 km/h sur autoroute ; 100 km/h sur voies rapides et 80 km/h sur routes ;
- adaptez les distances de sécurité : prévoyez l’allongement de la distance de freinage, elle peut être multipliée par deux ;
- allumez les feux de croisement et les feux de brouillard avant, en cas de forte pluie. Mais pas les feux de brouillard arrière, c’est interdit.
Attention à l’aquaplaning !
L’aquaplaning (ou aquaplanage) est la perte de contrôle du véhicule sur une chaussée recouverte d’eau. Il se produit à grande vitesse lorsque la quantité d’eau sur la voie ne peut plus être évacuée par les pneus qui perdent toute adhérence. Ce phénomène s’amplifie lorsque les pneus sont usés.
Pour l’éviter :
- réduisez votre vitesse, davantage encore en cas de pluie violente ;
- équipez votre véhicule de pneus en bon état et bien gonflés ; changez-les quand la profondeur des sculptures devient inférieure à 1,6 mm. Dans tous les cas, n’oubliez pas que vos pneumatiques aussi vieillissent avec le temps ;
- méfiez-vous des cuvettes au bas des descentes, car l’eau peut s’y accumuler ;
- observez les traces laissées par les autres voitures : plus elles sont étroites, moins l’eau est évacuée…
Intempéries persistantes, pluies diluviennes, crues impressionnantes, parfois soudaines, de certains cours d’eau… L’abondance de la pluie appelle quelques conseils de conduite.
Des essuie-glaces impeccables
Les essuie-glaces, aussi, sont un élément capital de sécurité.
N’hésitez pas à les remplacer dès qu’ils laissent des zones non essuyées, un voile, des stries, ou encore lorsqu’ils produisent des saccades et du bruit.
Il est souhaitable de les vérifier une fois par an, avant l’hiver par exemple, et de les remplacer avant même qu’ils ne soient devenus inefficaces ! Le caoutchouc des balais peut-être fragilisé, voire détérioré, par l’action du soleil, par la présence de givre sur le pare-brise…
Conduire dans le brouillard
Le carambolage est l’accident type lié au brouillard. Il se produit généralement entre 4h et 10h du matin et sur les axes à chaussées séparées.
Bien que peu nombreux (environ 2% des accidents mortels), les accidents avec brouillard sont spectaculaires et deux fois plus graves que la moyenne.
90% des informations nécessaires à la conduite passent par la vue. Le brouillard induit trois types d’effets d’optique :
- l’extinction : c’est-à-dire la disparition visuelle de certains obstacles
- l’effet de halo qui entoure notamment les sources lumineuses
- l’effet de voile qui atténue la netteté de l’obstacle en le rendant flou
Si vous êtes sur la route, dès l’apparition de nappes de brouillard, ayez un comportement adapté.
- Réduisez votre vitesse et augmentez la distance avec le véhicule qui précède.
- Ne roulez pas au-delà de 50 km/h si la visibilité est inférieure à 50 m, y compris sur autoroute.
- Allumez vos feux de croisement ainsi que vos feux de brouillard avant et arrière en cas de très faible visibilité. N’oubliez pas d’éteindre vos feux dès que vous sortez du brouillard. N’allumez pas les feux de route : ils auraient pour conséquence de créer un “mur blanc” devant vous.
- Ne dépassez pas dans le brouillard : il masque les obstacles et supprime l’appréciation des distances. Roulez sur la file de droite.
- Aux intersections, ouvrez votre vitre afin de mieux percevoir les véhicules qui arrivent : si vous ne pouvez les voir, vous pourrez peut-être les entendre !
Attention au brouillard givrant !
Il s’agit d’un brouillard composé de gouttelettes d’eau qui gèlent au moindre contact. Les brouillards givrants peuvent entraîner des dépôts importants sur la chaussée, rendant les conditions de circulation extrêmement difficiles.
Le délit de mise en danger de la vie d’autrui peut être constitué lorsque l’excès de vitesse s’accompagne d’autres circonstances et notamment de brouillard. En cas de carambolage, la responsabilité de chaque conducteur doit être déterminée.
Conduire en cas de vent fort
Inoffensif, le vent ? Pas toujours. Sur la route, surtout s’il souffle en fortes rafales, il peut provoquer des écarts importants de trajectoire.
Avant de partir, renseignez-vous sur les conditions météo.
Retardez votre déplacement, dans la mesure du possible, lorsque des vents violents sont annoncés.
Si vous devez prendre la route, maintenez bien le volant, réduisez la vitesse de votre véhicule et surveillez les manches à air rouge et blanc présents en bordure de route, notamment le long des autoroutes, ou repérez le panneau de signalisation A24 (ci-contre), apposé dans les zones de grand vent.
Soyez particulièrement vigilants dans certaines situations :
- en sortie de tunnels et près de divers remblais ou ponts
- lors du dépassement d’un poids lourd ou d’un car, vous pouvez être momentanément protégé du vent. Redoublez d’attention en cours et en fin de dépassement pour ne pas dévier de trajectoire.
- En sortie de virage, un obstacle peut se trouver sur la route, arraché par le vent (branches, objets divers, etc.).
- En ouvrant la portière, surtout avant de quitter votre véhicule.
Dans toutes circonstances, ralentissez toujours afin d’anticiper et de rester maître de votre véhicule.