Conduire avec le temps, seniors vigilants
La conduite est une tâche complexe qui exige de bonnes capacités physiologiques et cognitives. Or, avec l’âge, certaines d’entre elles se dégradent : le temps de réaction augmente, la vue baisse, l’audition aussi, la prise de décision devient plus lente… Il est utile de se surveiller et, au moindre doute, demander l’avis de son médecin.
Article mis à jour le 25 Jan 2024
Article mis à jour le 3 octobre 2022 –
Que faire pour conduire le plus longtemps possible ?
Le conducteur sénior : un habitué
Les conducteurs âgés ne provoquent pas plus d’accidents que les autres. En revanche, lorsqu’ils sont impliqués dans un accident corporel, ils ont plus de risques d’être tué.
Bon nombre de conducteurs séniors (de 75 ans et plus) possèdent encore toutes leurs facultés pour se déplacer aisément. Et le besoin d’autonomie est encore total, au quotidien, pour faire ses courses, se rendre chez un médecin, emmener les petits-enfants à l’école… ou partir en vacances. La mobilité est un facteur de lien social.
Un bon conducteur sénior, c’est avant tout un conducteur qui n’a pas perdu l’habitude de la conduite et qui est encore une bonne santé. Pour cela, il faut :
- effectuer régulièrement des trajets en voiture et varier les itinéraires.
- s’entretenir physiquement, avec 30 minutes d’exercice par jour ;
- entraîner ses capacités psychiques, intellectuelles : lire, écrire…
- être à l’écoute de soi-même pour repérer toute modification (troubles de l’audition, altération de la vision…).
Certains facteurs liés à la santé peuvent altérer les capacités du conducteur. Dangereusement. En effet, vous devez être en pleine capacité de vos moyens pour percevoir ce qui vous entoure, analyser les situations et réagir en cas de danger.
Quelles précautions prendre avant de conduire ?
Elles s’imposent à tous, particulièrement quand on avance en âge. En voici quelques-unes :
- bien préparer son itinéraire et entrer son trajet sur un GPS avant de prendre la route
- être reposé et éviter de conduire dans des conditions stressantes : trafic intense, infrastructure complexe, giratoires qui se succèdent, intempéries, la nuit…
- ni trop manger, ni boire d’alcool
- faire des pauses régulières, au moins toutes les 2 heures
- s’installer confortablement dans le véhicule
- si possible, être accompagné d’une personne qui peut prendre le relais en cas de fatigue ou de stress.
Et aussi,
- choisir un véhicule dans lequel l’accès aux commandes est aisé ! Pourquoi pas une boîte automatique ?
Comment bien choisir son véhicule
La conduite dans son véhicule peut paraître inconfortable physiquement mais aussi source de stress. Certains équipements peuvent faciliter la conduite ou en améliorer le confort. Pensez-y !
Adopter une bonne position de conduite
Avec l’âge, des manœuvres qui semblaient aisés auparavant tendent à devenir de plus en plus complexes et demandent plus d’efforts de concentration. En voici quelques exemples, avec nos conseils pour continuer à conduire en sécurité.
Adoptez une position confortable, celle qui vous demandera le moins d’effort :
- les mains positionnées sur le volant à « 10h10 », bras légèrement fléchis ;
- le dossier du siège, réglé à la verticale afin de maintenir le dos droit. En respectant la courbure et la cambrure physiologique de votre dos : n’hésitez pas à utiliser un coussin de confort pour vos lombaires ;
- l’assise du siège, reculée de sorte que les jambes soient presque tendues en débrayant ;
- le sommet du crâne doit être presque à la même hauteur que le haut de l’appui-tête, lui-même placé à moins de 6 cm de le tête.
Vous changez de véhicule ? Pensez à vous.
Intéressez-vous aux équipements spéciaux, conçus pour faciliter la conduite !
- Privilégiez des surfaces vitrées étendues qui améliorent le champ de vision et un tableau de bord lisible indiquant les données essentielles en chiffres de grande taille
- Optez pour une boîte de vitesse automatique
- Testez le fonctionnement des différentes commandes, celles dont vous aurez besoin notamment en cas d’urgence : klaxon, feux, frein à main… et les autres, autoradio, GPS, etc
- Ajouter un rétroviseur additionnel qui réduit les angles morts et facilite les contrôles arrière.
Des aides à la conduite
Ne boudez pas les innovations techniques ! Par exemple :
- le GPS – Il calcule votre itinéraire en fonction de critères choisis (le plus court, le plus rapide, etc.), puis vous indique, avec instructions vocales, la direction à prendre au fur et à mesure du trajet. Conseils : programmez-le à l’arrêt, choisissez le mode vocal (pour éviter de le regarder en permanence) et ne jamais oublier que la signalisation routière prime sur les indications de l’appareil ;
- l’aide au stationnement, soit par créneau effectué de façon quasi automatique, soit en facilitant la manoeuvre ;
- la détection des obstacles, à l’avant du véhicule ou sur les côtés, avec alerte. En cas de collision imminente contre un obstacle (véhicule, piéton), certains véhicules activent automatiquement un freinage d’urgence, qui permet d’éviter l’accident ou de réduire la violence du choc.
Découvrir les aides à la conduite.
Quand consulter un médecin ?
N’hésitez pas à solliciter l’avis de votre médecin chaque fois que vous éprouvez le besoin !
Aucun contrôle médical n’est obligatoire en France, à la différence de certains pays européens qui imposent un examen médical à partir de 65 ou 70 ans.
Pour votre propre sécurité et pour celle des autres, c’est à vous de prendre régulièrement conseil auprès de votre médecin :
- quand vous constatez des signes qui n’existaient pas auparavant : appréhension à l’approche d’un giratoire, difficulté à déchiffrer un panneau de signalisation, à repérer un véhicule…
- quand votre entourage montre des signes d’inquiétude. Ne sous-estimez pas les craintes de vos proches, elles sont souvent révélatrices.
Votre médecin a un rôle capital : il fera un bilan, donnera les conseils appropriés, prendra les mesures thérapeutiques permettant de compenser les éventuelles déficiences… pour continuer à vous déplacer.
Capacités amoindries : que faire ?
Il arrive un moment où les capacités s’amenuisant, la conduite commence à poser problème. Est-ce le moment d’arrêter de conduire ?
- Éviter de conduire dans des conditions stressantes : trafic intense, infrastructure complexe, giratoires qui se succèdent, intempéries, la nuit…
- Toujours conduire accompagné d’une personne qui peut prendre le relais en cas de fatigue ou de stress.
- Accepter de se faire conduire ou utiliser les transports collectifs (bus, tramway, métro, train). En résumé
Sachez que certaines affections sont incompatibles avec le maintien du permis de conduire. Elles sont listées dans un arrêté dont la plus récente version est celle du 28 mars 2022 (paru au Journal officiel du 4 avril).
En cas de problème de santé, n’hésitez pas à interroger votre médecin.
Vous avez peur de ne plus pouvoir conduire ? Des solutions existent…
… près de chez vous pour rester mobile au quotidien !
- Les transports en commun, en ville ou à la campagne. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour connaître les différentes lignes à votre disposition et les horaires de passage.
- Les services spécialisés et le transport à la demande, pouvant être assurés par votre collectivité. N’hésitez pas à vous informer auprès de votre mairie ou du conseil départemental.
- Le covoiturage – Demandez à vos amis ou à vos proches, de vous conduire lorsque vous devez vous déplacer… et profitez-en pour convoyer d’autres personnes.
Quelques conseils
- Attendez l’arrêt complet des véhicules avant de traverser
- Traversez au plus court, toujours perpendiculairement
- Ne traversez pas devant un obstacle qui vous cache à la vue des autres usagers : bus, car, abribus, voiture, travaux, végétation…
- Marchez au milieu du trottoir Piétons, attention !