Bilan de la sécurité routière 2024

Selon le bilan provisoire de l’Observatoire National de la Sécurité Routière (ONISR), 3 190 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2024, et plus de 233 000 ont été blessées. Ces résultats montrent une progression en un an et une stagnation alarmante depuis plus de 10 ans. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la France s’est engagée à réduire de 50 % le nombre de tués et de blessés graves sur la décennie, ce qui nécessiterait désormais une baisse annuelle de 11 % d’ici 2030. L’inquiétude de l’association Prévention Routière s’attarde tout particulièrement sur la forte hausse de la mortalité routière chez les 18-24 ans (34 jeunes tués de plus par rapport à 2023), sur l’augmentation de la mortalité des piétons et le retour, après de nombreuses années d’inflexion, d’une nouvelle progression de la mortalité des automobilistes.

Face à ce constat, l’association Prévention Routière réitère son plaidoyer pour une action forte et coordonnée, articulée autour de 3 priorités :

• Renforcer le continuum éducatif tout au long de la vie, en intégrant systématiquement l’éducation routière dans les programmes scolaires, de la maternelle au lycée, et en mettant en place des formations continues pour tous les usagers de la route. Cette action est d’autant plus nécessaire que les jeunes de 18 à 24 ans payent un lourd tribut à l’insécurité routière : 97 tués par million d’habitants contre 49 au global en France métropolitaine.
• Agir contre la conduite sous influence : l’alcool reste depuis de nombreuses années l’une des principales causes de mortalité des jeunes sur la route. C’est pourquoi, l’association déploie des dispositifs de sensibilisation pour lutter contre le risque alcool et conduite. Pour aller plus loin, et contribuer à une plus large prise de conscience, l’association milite aujourd’hui pour la généralisation de la mise à disposition de tests d’alcoolémie dans tous les lieux et événements ouverts au public proposant des boissons alcoolisées.
• Réduire la vitesse pour protéger les usagers vulnérables : les piétons, cyclistes, usagers de trottinettes électriques et autres EDPM représentent 22 % de la mortalité et 33 % des blessés graves, et la mortalité des cyclistes augmente quel que soit le réseau routier (+19 % depuis 2019). La vitesse des véhicules est l’une des causes principales des accidents de la route et reste un facteur aggravant. Mobilisée sur cet enjeu, l’association Prévention Routière est à l’origine d’une pétition sur la nécessité de généraliser le 30 km/h en ville, zone où usagers vulnérables et véhicules motorisés se côtoient au quotidien.

L’association Prévention Routière rappelle que chaque vie perdue sur nos routes est une tragédie évitable. Elle appelle le gouvernement à réévaluer certaines mesures (assouplissement de la mesure des 80 km/h, fin du retrait de point pour les petits excès de vitesse), et à accentuer ses efforts sur la prévention afin d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour 2030. Par ailleurs, chacun, par son comportement responsable, peut contribuer à sauver des vies sur nos routes.

*Bilan provisoire 2024 – ONISR