Alcool, risque et facteur d’accident
L’alcool tient un rôle majeur dans la mortalité routière. Il est en cause dans 30% des accidents mortels. C’est l’un des principaux facteurs d’accident.
Article mis à jour le 25 Mar 2024
L’alcool, l’un des principaux facteurs d’accident
L’alcool est en cause dans 28% des accidents mortels.
Lors des nuits de week-ends et les jours fériés, l’alcool est présent dans près de 3 accidents mortels sur 5.
Plus de la moitié des conducteurs alcoolisés, impliqués dans un accident mortel, ont un taux d’alcool supérieur à 1,5 g/l.
C’est bien au-dessus du seuil de la contravention (0,5 g/l) et même de celui du délit (à partir de 0,8 g/l).
Pour les conducteurs alcoolisés, le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié en moyenne par 18.
Pourquoi l’alcool est incompatible avec la conduite
L’alcool est nocif pour la conduite parce qu’il :
– altère la vision et réduit le champ visuel
– brouille l’évaluation des distances et la perception du danger
– dégrade la coordination des mouvements et les réflexes
– allonge le temps de réaction (on a besoin de plus de temps pour s’arrêter avant un obstacle)
– diminue la vigilance et la résistance à la fatigue.
Et dans le même temps, il affecte la motricité, l’élocution, l’équilibre, les réflexes… et il modifie la perception des risques.
C’est là que se situe le danger !
Alcoolisé, le conducteur se sent sûr de lui, prend des risques, transgresse les interdits alors que toutes ses facultés sont amoindries et sa vigilance atténuée.
D’autres mélanges dangereux pour la conduite : cannabis, médicaments
Les effets néfastes pour la conduite de l’alcool peuvent être aggravés par certains médicaments, notamment les tranquillisants.
Ce que dit le Code de la route
La conduite est interdite pour deux catégories d’usagers : les conducteurs novices en permis probatoire et les conducteurs de véhicules de transport en commun.
À partir de 0,5 g/l dans le sang, soit 0,25 mg/l dans l’air expiré
La conduite est interdite pour tous les autres conducteurs.
Conduire sous l’emprise d’un état alcoolique est lourdement sanctionné.
L’infraction est une contravention → amende de 135 €, retrait de 6 points, suspension du permis de 3 ans maxi, pour une alcoolémie :
- entre 0,2 g/l et 0,8 g/l dans le sang (soit entre 0,1 mg/l et 0,4 mg/l dans l’air expiré) pour les conducteurs novices en permis probatoire ou de transport en commun ;
- entre 0,5 g/l et 0,8 g/l (soit entre 0,25 mg/l et 0,4 mg/ dans l’air expiré) pour les autres conducteurs (ni novices ni de transport en commun).
L’infraction est un délit (tribunal correctionnel) → amende jusqu’à 4 500 €, retrait de 6 points, 2 ans de prison maxi, suspension voire annulation du permis, stage de sensibilisation à la sécurité routière (aux frais de l’infractionniste), éthylotest anti-démarrage dans le véhicule :
- à partir de 0,8 g/l dans le sang (ou 0,4 mg/l air expiré)
- pour tout refus de se soumettre au dépistage du taux d’alcoolémie.
Pour vous le seuil légal du taux d’alcool est donc de 0,2 g d’alcool par litre de sang, ce qui correspond à 0,1 mg/l dans l’air expiré lorsque l’alcoolémie est mesurée grâce à un éthylotest électronique ou un éthylomètre.
Dans la pratique, 0,2 g/l dans le sang équivaut à… ne pas boire d’alcool.
Car consommer un seul verre d’une boisson alcoolisée peut suffire à dépasser ce seuil. Et en infraction, les conducteurs novices peuvent perdre les 6 points de leur permis probatoire ! Ce qui signifie être privés du droit de conduire… en attendant de réussir à nouveau l’examen.
En cas de récidive, les sanctions sont encore plus lourdes, avec notamment une amende jusqu’à 9 000 €, 4 ans de prison maxi, l’annulation du permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans maxi…
Un conducteur en alcoolémie positive, impliqué dans un accident peut voir son droit à indemnisation limité. Et le montant de sa cotisation assurance peut être majoré, voire son contrat résilié.
C’est à petit pas mais avec constance que l’éthylotest antidémarrage (EAD) se fait une place dans les voitures parmi les moyens de lutte contre l’alcool au volant. Sanction « douce », puisque l’EAD préserve le droit de conduire en évitant la récidive… Petit point sur un équipement né de l’autre côté de l’Atlantique.