Les aides électroniques à la conduite, les Adas
ABS, AFU, LAVIA… Leur fonction ? Aider à la conduite, à la condition que le conducteur reste vigilant ! Petit tour d’horizon, non exhaustif, des équipements électroniques des véhicules pour la sécurité.
Article mis à jour le 30 Juil 2024
Les dispositifs d’aide à la conduite, on les appelle aussi Adas. C’est l’acronyme formé des initiales du terme anglais Advanced Driver Assistance Systems, qui signifie : systèmes automatisés d’aide à la conduite.
Selon les gammes et les modèles de véhicules, certains de ces équipements sont automatiques ; d’autres demandent une intervention du conducteur pour fonctionner. Et depuis mai 2022, un grand nombre d’entre eux sont obligatoires sur les véhicules neufs de toute l’Union européenne.
Les équipements d’aide à la conduite
Ils se multiplient sur les véhicules et se perfectionnement. Certains dispositifs sont obligatoires depuis de nombreuses années (l’ABS par exemple) ; d’autres le deviennent en 2022, tel le dispositif facilitant l’installation de l’éthylotest anti-démarrage.
Équipements de sécurité
Ces dispositifs constituent une aide pour le conducteur.
En aucun cas, ils ne pallient toutes les situations d’urgence..
- Le système antiblocage des roues (ABS) : il évite le blocage des roues en cas de freinage d’urgence. Sans pour autant raccourcir la distance de freinage.
- L’aide au freinage d’urgence (AFU) : elle amplifie le freinage lorsque le conducteur passe trop vite de la pédale d’accélérateur à la pédale de frein.
- Le freinage automatique d’urgence (AEB) qui se déclenche, après alerte sonore et visuelle, pour éviter une collision avec un obstacle détecté par les capteurs.
- Le programme électronique de stabilité (ESP, DSC, EBS) : il agit sur le freinage de chaque roue pour éviter le dérapage et donc la perte de contrôle de la trajectoire. Mais il ne peut contrer toute sortie de route du véhicule.
- Le répartiteur électronique de freinage (EBD, REF, EBV) : il gère le plus efficacement possible la pression de freinage sur chacune des roues d’une voiture ou d’un deux-roues motorisé.
- Le système de surveillance de pression des pneus : il indique au conducteur qu’un ou plusieurs pneus ne sont pas gonflés à la bonne pression.
Et aussi
- L’appel d’urgence (e-call) : lors d’une collision, par exemple avec déploiement d’airbags, le véhicule envoie automatiquement un appel d’urgence à un service d’assistance, avec indication du lieu de l’accident grâce au GPS. Les occupants du véhicule peuvent aussi actionner eux-mêmes l’alerte grâce à un bouton bien en vue. Ce dispositif est obligatoire depuis avril 2018 dans les véhicules neufs.
Il est déconseillé de se servir du régulateur si le trafic est dense ou à l’approche d’une zone qui nécessitera de freiner (péages, travaux, feux…).
Aide à la conduite
- Régulateur de vitesse : il permet de garder une vitesse constante, celle que le conducteur a enregistrée, sans aucune action du pied sur l’accélérateur. Il se désactive à la moindre pression sur la pédale d’accélérateur ou de frein.
- Limiteur de vitesse adaptatif (ou Lavia) : il permet de ne pas dépasser une vitesse définie, celle imposée sur la route que l’on emprunte. Toute action sur l’accélérateur sera sans effet. Le Lavia (limiteur de vitesse s’adaptant à la vitesse autorisée) prend en compte la position du véhicule grâce au GPS et s’adapte à la vitesse autorisée en temps réel.
- Alerte d’assoupissement : sur autoroute, en cas de somnolence, elle peut avertir le conducteur qu’il dévie de sa trajectoire ou donne des à-coups dans le volant. Une vibration dans le volant tente alors de le réveiller.
- Alerte de franchissement involontaire de ligne (AFIL) : sur le même principe de vibration du siège ou du volant, des capteurs alertent le conducteur du franchissement d’une ligne blanche si le clignotant n’est pas actionné.
- Détecteur d’obstacles : grâce au développement des capteurs et des caméras, les véhicules détectent les obstacles potentiels et avertissent le conducteur en cas de danger (véhicule ou piéton présent dans un angle mort, obstacle de nuit situé au-delà de la portée des feux de route…).
- Assistance au stationnement, avec radar et caméra de recul : il facilite les manœuvres en détectant les obstacles à l’arrière du véhicule. Les traditionnels contrôles visuels, y compris dans les rétroviseurs, sont à maintenir. Il peut aussi être entièrement automatisé.
Obligatoire dans l’UE dès 2022
Une série de dispositifs de sécurité automatisés doivent équiper les nouveaux véhicules dans toute l’Union européenne selon un échéancier allant de juillet 2022 à 2029, selon une législation communautaire adoptée en avril 2019.
Objectif ? Limiter le nombre de personnes tuées ou gravement blessées sur les routes de l’UE et protéger les usagers de la route les plus vulnérables, piétons et cyclistes.
La Commission européenne précise que d’ici 2038, ces dispositifs devraient sauver plus de 25 000 vies et épargner au moins 140 000 blessés graves.
Quels équipements ?
Deux systèmes dont notre association demandait depuis longtemps la généralisation :
- Lavia, limiteur de vitesse adaptée à la réglementation signalée en bordure de route
- EAD, éthylotest antidémarrage, qui impose au conducteur de souffler dans un éthylotest couplé au démarreur de sa voiture. Si son alcoolémie est supérieure au taux légal, le véhicule ne démarre pas. Les véhicules doivent être équipés d’un dispositif facilitant son installation.
Ainsi que de nombreux autres systèmes automatisés destinés à aider le conducteur et qui contribuent à la sécurité :
- “boîte noire” ou enregistreur de données d’événements (qui n’enregistre aucune donnée personnelle mais des informations concernant le véhicule : vitesse, freinage, activation des Adas…)
- dispositif anti-distractionn, avertisseur de somnolence et de perte d’attention
- signal d’arrêt d’urgence
- détection de marche arrière, par capteur ou caméra
- surveillance de la pression des pneus,
- aide au maintien de trajectoire
- freinage automatisé
Et pour les véhicules lourds (poids lourds, cars, bus) :
– avertisseurs permettant d’éviter les collisions avec des piétons et des cyclistes
– des dispositifs réduisant les angles morts
– systèmes de surveillance de la pression des pneumatiques.
Ces dispositifs équipent les véhicules neufs vendus en Europe depuis juillet 2024.
Et bientôt, des règles techniques seront précisées pour les véhicules automatisés et connectés, notamment les véhicules à automatisation de niveau 3 (qui remplace le conducteur sur les autoroutes) et de niveau 4 (navettes urbaines sans conducteurs ou taxis-robots).
Restez vigilant !
Les possibilités offertes par ces nouveaux équipements de sécurité active sont positives. Tout comme l’ont été les dispositifs de sécurité passive des véhicules (airbag, ceintures, etc.) qui ont contribué à diminuer les conséquences des accidents.
Mais il est illusoire de compter uniquement sur ces équipements d’aide à la conduite.
Rien ne remplace la vigilance du conducteur. Mal utilisées, les technologies peuvent engendrer de nouveaux risques :
- en recevant toujours plus d’informations à traiter rapidement, le conducteur peut éprouver un sentiment de « surcharge » qui menace directement sa vigilance vis-à-vis de son environnement ;
- ayant un sentiment de sécurité accru, le conducteur peut aussi être tenté de baisser son attention ou de prendre des risques supplémentaires ;
- s’il ne s’approprie pas correctement ces outils, le conducteur risque de provoquer l’effet inverse de celui recherché et donc, une moindre sécurité. Si vous ne vous sentez pas à l’aise, ne branchez pas les équipements qui ne sont pas automatiques.
Mieux vaut se documenter avant de prendre le volant pour éviter toute maladresse, erreur d’utilisation ou distraction.