Drogues
L’usage de drogues n’est pas un phénomène marginal puisque des centaines de milliers de Français consomment régulièrement ou occasionnellement des produits tels que cannabis, cocaïne, LSD, héroïne ou bien amphétamines. La consommation de stupéfiants multiplie par deux le risque d’être responsable d’un accident mortel. Couplé à une alcoolémie positive, les risques sont démultipliés.
Article mis à jour le 24 Juil 2024
Des effets dévastateurs
Les produits stupéfiants constituent un danger pour la conduite automobile car leurs effets impactent directement le comportement du conducteur et ses réflexes. En 2022, 21% des personnes décédées sur la route l’ont été dans un accident impliquant un conducteur ayant eu un test positif aux stupéfiants.
Zoom sur le cannabis
Le cannabis altère la vision, l’audition et les capacités de coordination. Le temps de réaction s’allonge, la capacité de contrôle d’une trajectoire s’amoindrit et la réponse en situation d’urgence se détériore. Certains types de cannabis à forte teneur en principes actifs peuvent provoquer une véritable ivresse.
Zoom sur la cocaïne
Puissant excitant et désinhibiteur, la cocaïne provoque une euphorie, un sentiment de toute puissance et une indifférence à la douleur ou à la fatigue. Au volant, la prise de cocaïne entraîne une conduite plus agressive, associée à des erreurs d’attention ou de jugement. Quelques accidents typiques : perte de contrôle due à une vitesse excessive, collision suite à un changement de direction inopiné…
De surcroît, la consommation de cocaïne est souvent combinée avec d’autres substances telles que l’alcool, l’héroïne ou le cannabis. Ce qui multiplie encore le risque d’accident.
La détection des drogues
Les forces de police et de gendarmerie pratiquent des dépistages systématiques sur tout conducteur impliqué :
- Dans un homicide involontaire
- Dans un accident corporel lorsqu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que la personne impliquée conduisait après avoir fait usage de produits stupéfiants
Des dépistages peuvent également être effectués lors :
- D’un accident quelconque de la circulation
- D’infraction au code de la route punie d’une peine de suspension du permis de conduire
- D’excès de vitesse
- De non port de la ceinture de sécurité ou du casque
Il existe deux types de tests pour détecter la consommation de drogue : urinaire et salivaire. En cas de positivité du dépistage, un deuxième test est réalisé pour confirmer ou non la présence de produits stupéfiants. Si ce test était autrefois pratiqué par prélèvement sanguin, il peut désormais être réalisé au bord des routes par test salivaire. En cas d’impossibilité de réaliser un dépistage salivaire ou urinaire, un prélèvement de sang est effectué par un médecin.
Si le conducteur se trouve également en état alcoolique (0,5g/l dans le sang ou plus), les peines sont portées à 3 ans de prison et 9 000€ d’amende.
Des peines complémentaires peuvent être prononcées (suspension du permis, travail d’intérêt général, stage de sensibilisation…).
Campagne
Pour rappeler les risques de la conduite sous stupéfiants, la DSCR lance une campagne, aux allures de BD.