Mon cerveau, mon ami pour la route
Un outil pédagogique inédit qui met la science au service de la prévention du risque routier
Article mis à jour le 09 Avr 2021
« Mon cerveau, mon ami pour la route » est un projet pédagogique original, conçu et réalisé par la Fondation La main à la pâte et l’association Prévention Routière, avec le soutien de la Fondation d’Entreprise Michelin. Les deux partenaires ont uni leur savoir-faire pour développer une approche scientifique et pédagogique du risque routier. L’objectif de ce nouvel outil pédagogique ? Aider les élèves à devenir autonomes dans leurs déplacements à pied en leur offrant la possibilité de mieux comprendre le fonctionnement de l’attention (limites, distracteurs, multitâche…). Ce dispositif est constitué de cinq séquences pédagogiques (six heures d’activités) au cours desquelles les enfants sont invités à réaliser de multiples expériences.
Sciences + pédagogie = prévention routière2
Chaque année, près de 1 250 enfants de moins de 12 ans sont victimes d’accidents de la route en tant que piétons*. C’est pourquoi, la Fondation La Main à la Pâte et l’association Prévention Routière ont décidé de proposer une nouvelle approche en matière d’éducation routière. Convaincus qu’il est important pour les plus jeunes de connaitre les ressorts du cerveau pour être plus attentifs dans la rue, les deux partenaires ont développé cinq séquences pédagogiques à destination des enseignants de cycle 3 (CM1, CM2, 6e). Grâce à un tutoriel en ligne**, les enseignants peuvent s’approprier le projet et télécharger toutes les ressources aidant à sa mise en œuvre en classe, avec leurs élèves.
Zoom sur les séquences pédagogiques
Séquence 1 – Le champ de vision – Qui voit qui ?
Les élèves expérimentent les limites de leur champ visuel. Ils doivent, entre autres, reconstituer en maquette, des rues, véhicules, piétons et s’apercevoir que lorsqu’un piéton voit un véhicule, le conducteur de ce véhicule ne le voit pas toujours.
Séquence 2 – Que voit-on la nuit ?
Les élèves réfléchissent à des stratégies permettant d’être visible lors des déplacements de nuit. Puis, ils les expérimenteront. Il s’agit au travers d’expériences, de les sensibiliser à l’importance de s’équiper d’éléments rétro-réfléchissants (vêtements, cartable).
Séquence 3 – L’attention limitée
L’objectif est de démontrer aux élèves que l’attention est limitée. Il n’est pas possible d’être attentif à plusieurs choses en même temps. Essayer de compter en même temps le nombre de t et le nombre de s dans une phrase… Pas simple ! Dans la rue, c’est la même chose, les enfants doivent sélectionner ce à quoi ils doivent faire attention.
Séquence 4 – Les distracteurs
Comment faire comprendre aux enfants que, même concentré, une information visuelle, sonore ou même olfactive peut détourner l’attention ? C’est le sens de cette session. Dans la rue, il est très important de mettre en place des stratégies permettant de réduire l’impact des distracteurs (éteindre son téléphone, retirer ses écouteurs notamment au moment de traverser, ne pas jouer dans la rue…)
Séquence 5 – Réalisation d’une charte
Enfin, la séance 5 est un réinvestissement de l’ensemble des notions vues au cours des séquences précédentes : les élèves sont invités à rédiger une charte de conduite à adopter pour ne pas se mettre en danger lorsqu’ils se déplacent. C’est l’occasion également d’impliquer les parents et de les associer au parcours pédagogique.
* Source ONISR 2019
** Ressource pédagogique clés en main –Tutoriel (parcours de formation)